Au programme de ce mercredi, pas de courses compte tenu du risque de tempête, mais une conférence sur « Les enjeux autour de l’eau pour la pérennité de la pratique » dont le titre n’a pas manqué de nous inquiéter. Il fallait en savoir plus….
Le Président de la Fédération Française d’Aviron Christian Vandenberghe a commencé par rappeler l’engagement de la fédération auprès des institutions, avec un projet figurant parmi les 5 projets retenus sur 78. Il a également précisé que dans tous les pays où l’on rame, il y a un respect de l’environnement et de l’eau en affichant une volonté de travailler localement pour une approche globale.
Les intervenants se sont succédés :
Le WWF, dont les domaines d’interventions vont bien au-delà de la conservation des pandas, intervient sur les forêts, les océans, l’eau douce, la vie sauvage… La nature est en crise, la biodiversité est en déclin du fait des pertes en eau douce et l’omniprésence des plastiques. Leur objectif : sensibiliser des partenaires, dont toute la communauté aviron, en transmettant des messages d’alerte et d’éducation.
La Surfrider Foundation, créée à l’initiative de surfeurs américain, étend son intervention à travers le monde, avec pour objectif prioritaire protéger les océans, les rivières, les vagues… Leurs messages visent également à sensibiliser et éduquer pour arrêter l’invasion de déchets dans les océans et s’adressant au milieu sportif ainsi que faire un état des lieux et chercher à réduire l’impact environnemental. Changer les habitudes, recycler, réutiliser, est le message prioritaire à diffuser.
Dernier intervenant, Christian Gruault qui se présente comme marin d’eau douce et a rallié Varsovie à Paris entre le 1er mai et le 18 juin 2023. L’itinéraire continue empruntait uniquement des cours d’eau douce. Son bateau construit pour l’occasion était muni d’un système de portant et bielles lui permettant d’effectuer sur sa coulisse le même geste que nous rameurs, mais avec une propulsion vers l’avant ! Son projet de traversée de la Pologne, des Pays Bas, de l’Allemagne, puis la Belgique et La France avait une vocation sportive , scientifique et pédagogique. Le caractère sportif ne vous aura pas échappé. La pollution des rivières se voit a l’œil nu avec des plastiques omniprésents, essentiellement principalement en Belgique et en France, les mauvais élèves !
Une première conclusion : tout ce qui tombe sur le sol pollue et arrive dans les rivières. Les villes aux rues propres ne sont pas touchées par ce principe. Dans chaque pays des prélèvements ont été effectués qui sont en cours d’analyse et seront présentés en janvier 2024 au Muséum d’histoire naturelle.
Au final, chacun insiste sur la nécessité d’actions concrètes avec pour la fédération d’aviron, la création d’outils pédagogiques et la création d’applications.
Soyons tous les gardiens de l’eau car en citant Antoine de Saint-Exupéry : « Eau tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas te définir, on te goûte sans te connaître. Tu n’es pas nécessaire à la vie tu es la vie ».